Notion fondamentale et essentielle dans n'importe quelle discipline, la transmission est nécessaire à une pratique pour péricliter et évoluer.
Qu'il soit de loisirs ou compétitif, pour découvrir ou approfondir dans un domaine, il faut un enseignement.
Nous n'aborderons que peu la question du diplôme en danse Hip-hop dans cet article bien qu'il paraîtrait naturel de s'y attarder. En effet cet élan avait suscité de nombreux débats au sein de la culture. Il est vrai que d'un côté une partie des acteurs du milieu décriait que cela devait rester "undergound" et d'autres au contraire pensaient que cela permettrait d'encadrer et d'uniformiser l'enseignement.
Quid de la branche professorale des danses Hip-hop depuis le début de son apparition en France ?
Au début les pratiquants se sont auto-formé en tant que professeurs, certains de par leur logique en avançant au fur et à mesure de leur expérience, d'autres en allant se renseigner auprès d'autres professeurs de danses différentes. D'une manière générale donc une démarche bienveillante et dans laquelle on pouvait prendre le temps au vu du faible nombre de pratiquants.
Cependant au début des années 2000, une explosion de la demande est survenue. Dès lors, les MJC, écoles de danses, CLAE etc souhaitaient répondre à la demande. Que faire quand on n'y connaît rien à la danse Hip-Hop ? En l'absence de diplôme, comment juger du niveau d'un intervenant à part miser sur sa bonne foi ? Donc nous remarquerons que devant la recrudescence de cette demande, les enseignants historiquement en place, n'ont pu répondre favorablement à tous ces créneaux. A ce moment-là beaucoup de personnes ont décidé de devenir professeur, avec parfois seulement 1 ou 2 années de pratique loisirs à leur actif.
De là, se pose une problématique d'éthique et de bonne foi.
En effet, une volonté d'apprendre, de bien faire, couplé à une prise de conscience professionnelle sur l'importance de transmettre correctement, peut suffire pour démarrer sur un public débutants et de loisirs, et n'est que peu blâmable.
En revanche, bon nombre de personnes se sont improvisés enseignants, prenant en même temps le petit trône de leur quartier/ville et comblant au passage leur besoin de reconnaissance, sans avoir une once de conscience professionnelle. Résultat, des années plus tard nous retrouvons un certains nombres de pratiquants avec une vision complètement erronée sur les valeurs, les techniques, l'historique de la danse Hip-hop et de la culture, qui vont peut-être elles-mêmes à leur tour enseigner dans la même démarche.
Fort heureusement, il est aujourd'hui beaucoup plus simple de s'informer par soi-même, de regarder des tutoriels sur internet, d'apprendre, de regarder d'autres enseignants et de s'améliorer. Quelles questions sont à se poser ? Quel est l'âge de mon public ? Quel est son niveau ? Quels échauffements vais-je faire ? Quels exercices ludiques vais-je mettre en place ? Quels suivis ? Mes élèves progressent-ils ? Se sentent-ils bien ? Sont-ils motivés ? Vont-ils chercher de l'information par eux-mêmes ? Quel est leur niveau de culture dans la pratique ? Suis-je capable de répondre à leurs questions ? Etc...
Solutions: bonnes pratiques et bienveillance ?
Pour l'heure donc disons que la responsabilité se trouve dans les trois camps, à vous élèves de vous renseigner sur vos professeurs (soyer indulgent quand même avec celles et ceux qui démarrent), à vous professeurs à continuer votre démarche professionnelle qui est la transmission, et à vous structures qui embauchez des enseignants à vous informer sur vos personnels. Parce que nous remarquons dans le milieu, que les conséquences peuvent laisser place à des problématiques de vision, de santé physique (blessures) et mentale (je ne comprends pas pourquoi je pers toujours).
En résumé en l'absence de cadre, il est difficile de contrôler la réelle qualification des enseignants, néanmoins l'un n’empêche pas l'autre, puisqu'il y a de très bon enseignants.
Rappelons que les fondamentaux d'enseignement reste d'allier le professionnalisme (arriver à l'heure, prévenir des absences, facturer en temps et en heure), le sens de la pédagogie (étude des techniques de transmissions, remise en question, analyse, variations etc) et un minimum de niveau technique. Un des membre de la brigade fantome Ghost, est futur diplômé du titre d'entraineur de breakin (cf la page ).
En effet, depuis un an, la fédération française de danse a mis en place à l'initiative de Bboy Chakal, un diplôme d'entraineur de breakdance niveau bac. Ceci rajoute donc un cadre aux futurs professeurs de breakdance en devenir.
Cet article n'a bien-entendu pas pour but de tirer à boulets rouges sur les professeurs en danse hip-hop bien au contraire, c'est une notion importante à soulever et celles et ceux qui sont dans une bonne démarche mérite une grande reconnaissance pour leur bienveillance et leur travail d'importance capitale. Pour les moins bien intentionné ou débutants, peut-être une prise de conscience supplémentaire.
Bien à tous, peace ! La brigade
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